Fabienne-Shanti DESJARDINS
A vos agendas, la merveilleuse chanteuse Ashwini Bhide-Deshpande sera en France pour trois concerts, une lecture-démonstration et une master-class, dans le cadre du Festival de l'imaginaire, avec Vinod Lele (tabla), Vinay Mishra (harmonium) et Ashish Verma (tampura).
- le 11 à la BULAC pour un concert-conférence co-organisé avec le projet DELI : "Créer l'enchantement : rencontre avec Ashwini Bhide-Deshpande autour des répertoires poétiques et chantés de la musique hindoustanie (Inde du Nord)"
- le 12 décembre à Brest pour une master-class co-organisée par l'association DROM.
- le 14 décembre au Quartz, Scène Nationale de Brest pour un concert dans le cadre du festival No Border.
Le khyal se base sur un répertoire de chants courts, de deux à seize lignes. Le chanteur ou l'instrumentiste utilise ces chants, qui font en quelque sorte office de refrains, comme un matériau de base pour l'improvisation. Il est accompagné par des tablâs (tambours) et pour ce qui concerne le khyal chanté, d'un harmonium ou d'un instrument à cordes tel que le sarangi, le violon ou le dilruba. Une exécution typique de khyal combine trois parties : un âlâp (introduction où le vocaliste ou l'instrumentiste présente le râga et ses caractéristiques, sans accompagnement rythmique), cette partie est généralement courte, dans le cas du chant, alors qu'elle peut être très longue (jusqu'à 1 heure) dans la musique instrumentale. Dans ce cas l'âlâp est souvent divisé en plusieurs sous-parties : âlâp, jod (qui marque l'introduction d'une pulsation) et jhâla (avec une pulsation très rapide). Il est suivi par les gats(compositions rythmées) avec d'abord une partie lente (appelée vilambit) qui voit l'entrée du tablâ et par conséquent d'un tâla, puis une partie rapide (appelée drut).
Comme les compositions sont très courtes et que les exécutions peuvent dépasser la demi-heure, voire l'heure, l'improvisation constitue la plus grande partie de l'interprétation. Dans le cas du chant, le vocaliste peut créer de nouvelles mélodies avec les mêmes mots, reprendre les syllabes du chant comme support d'improvisation, chanter uniquement les notes (svara ) de la gamme (sa, re, ga, ma, pa, da, ni, sa) ou encore mélanger des syllabes utilisant la voyelle A.